Terence Trent D'Arby est mort, de ses cendres est né Sananda Maitreya
Samedi 27 octobre 2007 il y a 4 j.
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(Belga) Dans une vie antérieure, Sananda Maitreya était une star qui vendait des millions d'albums. Tenaillé par des obsessions mystiques, il a violemment rejeté ce système pour renaître sous son nom actuel, mais voue encore une haine tenace à l'industrie du disque.
© BELGA
Il y a vingt ans, qui pourraient tout aussi bien être vingt siècles, Sananda Maitreya s'appelait Terence Trent D'Arby. "J'aurais pu me faire dix fois plus d'argent si j'avais continué ces conneries", raconte-t-il à l'AFP avant d'entamer une mini-tournée européenne (Italie, France, Espagne, Belgique, Pays-Bas) sur de petites scènes, loin des grandes salles qu'il remplissait autrefois. "Le sacrifice psychologique et financier a été énorme mais mon accomplissement personnel est plus important que des actionnaires que je n'ai jamais vus", poursuit-il. "Je ne suis pas leur serviteur nègre. Je me fous de l'industrie et des clones qu'elle engendre". Doté d'un talent indéniable, d'un physique avantageux et d'un ego conséquent, le chanteur noir-américain a connu des débuts fracassants en 1987 avec son premier album, "Introducing the Hardline According to Terence Trent D'Arby", qu'il osait comparer au "Sgt. Pepper's" des Beatles. Porté par le tube "Wishing well", ce disque soul-pop s'écoulera à 12 millions d'exemplaires dans le monde. Un succès qui destinait son auteur à devenir le nouveau Prince, mais qui s'est progressivement tari car les albums suivants ont dérouté son public. Après une brouille avec la "major" Sony, il a repris son indépendance. En 2001, il a changé légalement son nom pour celui de Sananda Maitreya (sorte de réincarnation de Jésus dans la nébuleuse new age), qui, assure-t-il, lui a été soufflé par Brahma. Aujourd'hui âgé de 45 ans, il vend sa musique exclusivement sur son site sanandamaitreya.com. (VVA